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Le blog de Narcipat

Sept ex-péchés

17 Mai 2013 , Rédigé par Narcipat Publié dans #Chansons

                     Pom pom pom pom!

Arrêtez-moi tout d’ suit’ si j’ dis un’ balourdise

Mais les quat’ coups d’ la cinq moi toujours j’ les entends

Comm’ les quat’ pieds d’un’ tab’ que nous plante un titan

Et qu’après la musiqu’ surcharg’ de friandises

 

Et je m’ gorg’ les oreill’ de litchis d’ mangoustans

De babas de pets-d’ nonn’ de flans d’ négress’ en chemise

De fondants poir’-vanille avec coulis d’ cerises

J’ regrett’ de n’êt’ pas  vach’ pour bâfrer à plein temps

 

Quoiqu’humain j’ peux quand mêm’ ruminer à ma guise

Sans cotiser au club des Ventripopotents

Les desserts de l’esprit qui m’allèch’ tout autant

Cett’ form’ de boulimie par bonheur est admise

 

Tirer su’ l’ corbillard n’ compt’ pas dans mes pass’-temps

Mais dit’-moi donc à quoi pensait vot’ mèr’ l’Église

En condamnant la bou la glou la Gourmandise

En envoyant les gros s’ fair’ braiser chez Satan

 

Mais ma question est sotte et j’ la r’tir’ quand j’ m’avise

Qu’ la bouff’ était m’surée et qu’ c’était révoltant

Que les mass’ crèv’ de faim et l’élite en banqu’tant

Mêm’ si cett’ dernièr’ mort est d’ loin la moins exquise

 

Oui à la réflexion j’ comprends qu’on ait voulu

Essayer d’ répartir un peu la nourriture

Mais cett’ raison n’ s’appliqu’ null’ment à la Luxure

Car y a d’ la fess’ pour tous et là on n’ comprend plus

 

Pourquoi priver l’ pékin d’ sa virée dans l’azur

Dans quel but lui prêcher qu’ ça m’naçait son salut

D’ s’offrir des festins d’ pine et des lippées d’ joufflu

Et raturer sott’ment la dictée d’ Mèr’ Nature

 

Cet interdit m’ paraît d’autant plus superflu

Qu’ les puissants n’ gagnent rien à nous fair’ fair’ ceinture

Au contrair’ quand on baise il me semb’ qu’on n’a cure

D’ chercher des poux aux princ’ aux prêtr’ ou aux élus

 

À cinq-six dans un lit on n’ sent pas la froidure

Ç n’ coût pas un radis d’ fair’ plein d’ trucs farfelus

Créatifs sans pinceaux ni stylo j’ vous salue

L’esprit souffle où il veut mêm’ sous les couvertures

 

Cela dit les affreux les paumés les exclus

Il suffit d’ me scruter pour voir qu’ ça les rassure

D’ fair’ vertu d’ l’abstinence et de jouir un’ souillure

J’en connais mêm’ à qui l’ Sida n’a pas déplu

 

J’ renâcle à embrayer sur l’élog’ d’ la paresse

Si l’on n’ décollait pas d’ la plage ou du bistrot

Y aurait plus d’ blé dans l’air’ ni d’ charbon su’ l’ carreau

Plus de toit sur nos têt’ et d’ tutu sur nos fesses

 

Si tout l’ mond’ bull’ comm’ toi on s’ met quoi sous les crocs

Je n’ vois qu’ la sueur des aut’ pour te fair’ de la graisse

C’est bon pour un c’ rêv-là mais pas pour tout’ l’espèce

Riche ou pauv’ moi j’ te l’ dis oisif égale escroc

 

C’est bien parlé papa j’ transmets à la jeunesse

Mais l’ culte au dieu Turbin sur l’autel d’ mon bureau

Dans l’usine ou la vigne ou l’ champ d’ cann’ ça c’est trop

La messe au bœuf merci Saint Stakhanov j’ te l’ laisse

 

Enfiler des rangs d’ perl’ et des chap’lets d’ zéros

C’est pas l’idée qu’ je m’ fais d’ la force et d’ la richesse

La vraie bull’ c’est d’ bosser sans savoir quoi ni qu’est-ce

D’ se soûler d’ tâch’ sans âm’ et d’ simples numéros

 

Y a plus d’ neuf dans un rêv’ que dans un’ vie d’ bizness

Plus d’ génie dans les brèv’ qui fus’t à l’apéro

Qu’ dans un million d’ sillons d’ boulons ou d’ bordereaux

La paresse est l’ terreau dans l’quel pouss’ la sagesse

 

Va-t’en dans la foulée plaider pour la folie

Mêm’ cell’ qui guérit vite et qu’on nomm’ la Colère

Je pass’ pour soupe au lait Dieu sait qu’ j’en suis pas fier

Et que parfois j’ pâlis d’ voir déborder d’ son lit

 

Un torrent limoneux d’invectiv’s ordurières

De copro de zoo et d’ pas mal d’aut’ philies

Qui terniss’ mon imag’ d’homm’ du monde accompli

Tout en rehaussant cell’ d’ mon rich’ vocabulaire

 

Mais c’est vous merde aussi band’ de casus belli

Qui m’ fait’ chauffer la bile et péter la caf’tière

J’ préfér’rais fair’ semblant qu’ vos travers m’indiffèrent

Mais voilà plus j’ me r’tiens plus ça vidang’ la lie

 

Vous êt’ si veul’ si cons si menteurs si pervers

Qu’on n’ peut vous côtoyer sans s’en sentir sali

Et qu’on n’a pas d’aut’ choix que l’ire ou l’ dégueulis

N’ pas râler mais ce s’rait cautionner vot’ misère

 

Tolérance et Respect brait la vox populi

Autrement dit laiss’ moi tranquill’ dans mon cim’tière

Pas d’accord l’ vrai respect c’est d’ s’indigner quand t’erres

On n’arrive au progrès qu’ par le ch’min du conflit

 

 Ben moi j’ m’indigne pas mais tu t’ fous l’ doigt dans l’œil

Si tu crois nous fair’ peur avec ce bataclan

Et ton ch’min du conflit j’ le trouv’ plutôt gonflant

T’enfonc’ des port’ ouvert’ ou pour la rim’ des seuils

 

L’élog’ d’ ces péchés-là traîn’ partout d’ puis mille ans

La luxur’ la paress’ ça s’ prôn’ dans un fauteuil

Mais pour les trois derniers ce s’ra pas du mill’feuille

Et m’est avis qu’ t’as commencé par ton pain blanc

 

À présent j’ te défie de défendre l’orgueil

Des vic’ de notre temps y en a pas d’ plus soûlant

Tu m’as vu ces blaireaux qui s’ croient tous les talents

Et n’écout’ que c’ qu’ils ont à l’avanc’ dans l’oreuille

 

Ah pardon distinguo l’ami s’ils sont si glands

C’est pas tant d’ se surfair’ que d’êt’ durs de la feuille

En fonction d’ ton écoute et d’ ta vertu d’accueil

L’orgueil te plomb’ la tête ou lui donn’ de l’élan

 

Faut voir à pas confond’ la taupe et l’écureuil

Se lâcher l’idéal et s’ ballonner l’ bilan

Viser haut peut m’ner loin si tu rest’ vigilant

C’est la satisfaction qui nous sert de cercueil

 

J’ partag’ vos réticenc’ à confesser l’envie

Mais avec un brin d’ chou on en a vit’ fait l’ tour

Ça lès’ ma self-estim’ d’admett’ que certains s’ bourrent

De bonheurs et d’ vertus qu’ j’ai vain’ment poursuivis

 

Envier quoi scrogneugneu sa gonzess’ ou l’ Goncourt

Pas d’ quoi s’ foutre un drapeau à la plume ou au vit

Et Capri c’est surfait si tu veux mon avis

Nous voilà tout contents d’ nous dire aveugl’ et sourds

 

Et quand on s’ marr’ dedans d’ rester sur le parvis

Vous vous fait’ pigeonner c’ péché-là tas d’ balourds

C’est les nantis qui l’ont inventé comm’ toujours

Pour garer leur gross’ part d’ la griff’ des mal servis

 

Ce qui n’ les empêch’ pas d’ nous truffer les carr’fours

D’un tas d’ fliquett’ en t’nue légèr’ qui nous convient

À des désirs nouveaux en clamant à l’envi

T’es qu’un nul si t’as pas c’ nain d’ jardin dans ta cour

 

Alors osez sonder vos cœurs inassouvis

Qu’auriez-vous donc aimé sans rivaux sans concours

Vous savez bien qu’ l’envie est la mèr’ de l’amour

Vous savez bien qu’ l’envie est le nerf de la vie

 

Oui seul’ment rien n’empêch’ ces nerfs-là d’êt’ des vices

Et bien qu’ j’aie un soupçon d’en êt’ rich’ ment doté

Moi qui n’ jouis d’empletter qu’ des trucs qu’on met d’ côté

J’ trouv’ pas grand-chose à dire en faveur d’ l’avarice

 

J’ m’en voudrais d’ critiquer la générosité

J’ l’ai jamais rencontrée dans not’ mond’ de narcisses

Où l’ don vise à l’image où l’ gratis est factice

Mais savoir si c’est pas ma vue qu’est déjantée

 

Va savoir si c’est pas ma vil’nie qui s’immisce

Dis ça t’ fout pas les boul’ qu’on t’ fass’ la charité

Moi sou soupe ou sourir’ quand j’ peux pas m’acquitter

Toute offre m’est offens’ tout servic’ m’est sévice

 

Et j’ grommelle in petto qu’on m’ vol’ ma dignité

Qu’ c’est dans la possession qu’ se situe l’injustice

Qu’on soit d’ la poignée d’ saints ou du milliard d’ jocrisses

Qui trouv’ qu’ rien n’est classieux comm’ casquer sans compter

 

Bon combien ça m’en fait un peu plus d’ cent-trent’-six

C’est ptêt’ pas du grand art mais y a la quantité

Cett’ pingrerie n’enrichit guèr’ l’humanité

Mais j’en vois au moins un qu’elle repêch’ des abysses

 

Quand j’ m’adonne à c’ vic’-là j’ suis pas sûr d’éviter

La seul’ tar’ qui me hante et m’effraie et m’épuise

La rein’ de tous les temps son altess’ la bêtise

Elle et ses p’tit’ copin’ soumission et lâch’té

 

Pourriez-vous m’ dir’ pourquoi vous les avez omises

Pourquoi prend’ la colère et pas la cruauté

Pourquoi allez suffit il s’rait temps d’ constater

Qu’ cett’ liste à la mormoil n’ vaut pas qu’on s’y éternise

 

Il s’rait même un peu tard sans vouloir t’attrister

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