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Le blog de Narcipat

Antisémythes*

7 Juillet 2013 , Rédigé par Narcipat Publié dans #Chansons

Je n’ suis pas d’ ceux qui donn’ dans la néoniais’rie

D’ ceux s’il en est qui song’ à réhabilhitler

Ou son pot’ Benito avec ses trains à l’heure

Les régim’ régiments j’ les exècre et j’en ris

 

J’ renvoie pas comm’ Brassens les enn’mis dos à dos

Qu’il vaill’ mieux fair’ le mort ou lutter ça s’ discute

Mais dès qu’on s’ bat qu’ ce soit pour ceux qu’on persécute

Et tous les réfractair’ à c’ credo sont crados

 

J’ dis pas qu’ j’aurais risqué ma couenn’ j’ suis plutôt couard

Mais j’ sais qu’ j’aurais jamais jappé avec les chiens

Qui japp’ aujourd’hui blanc aurait hier jappé noir

Les nouveaux aboyeurs val’ pas mieux qu’ les anciens

 

J’ serr’ la main d’ l’assassin isolé insoumis

Mais cett’ crapul’ qui s’ planqu’ sous les ail’ du vainqueur

Par ici les amis on peut tuer c’est permis

Quequ’ drapeau qu’ell’ brandiss’ me débecte et m’écœure

 

Merde il y a soixante ans que la guerre est finie

Qu’ les piétinés d’alors nous font goûter d’ leur botte

Tout en s’ plaignant sans cess’ d’êt’ voués aux gémonies

Et qu’ le statut d’ paria sert de trône au despote

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ marr’ marr’ marr’ d’ ces mickeys

      À la parfin j’ trouv’ trop poir’ d’ m’émouvoir

      Pour d’éternels traqués et matraqués

Qu’accumul’ les avoirs accapar’ tout pouvoir

Ma foi j’ choisis l’oubli si l’ devoir de mémoire

Consiste à s’ taire à obéir et à casquer

 

 

Je n’ suis pas d’ ceux qu’ séduit la solution finale

Qui la prôn’ la comprenn’ l’excus’ ou l’atténuent

Ou la class’ sans émoi parmi les crim’ banals

Y a trop d’ visag’ d’enfants qui n’en sont pas r’venus

 

Mais qu’ six millions moins trois fass’ toujours six millions

Qu’ le cyanur’ laiss’ des trac’ sauf quand il tue tant d’ monde

Et qu’ pour brûler des corps rien n’ vaille un’ foss’ profonde

Creusée dans la gadoue pouc’ j’entre en rébellion

 

Et le pis d’ ces ân’ries c’est d’être obligatoires

Car si j’ dissid’ on m’ ruine ou on m’ colle au cachot

Vot’ vérité d´État sur Auschwitz ou Dachau

C’est ptêt un texte saint mais n’ l’app’lez pas d’ l’Histoire

 

La douleur des victim’ et d’ leur progéniture

Et d’ leurs rej’tons d’ rej’tons jusqu’à la fin des temps

Ne chang’ pas en témoin un vendeur d’orviétan

Ni en preuv’ c’ qui n’ relèv’ que d’ la littérature

 

D’ailleurs quand tout s’rait vrai débattu vidimé

Je n’admets pas qu’ des morts on s’ fasse un piédestal

Qu’ les souffranc’ du passé fond’ le droit d’opprimer

Et pas plus qu’ cell’ du pap’ je n’ gob’ vos décrétales

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ marr’ marr’ marr’ d’ ces loustics

      Qui pond’ un’ loi pour répondre aux critiques

      Moi vous m’aurez assez m’né en barlu

La r’ligion de la Shoah et du Mal Absolu

Vous la prêchez trop mal c’est fini j’ marche plus

Classez-moi donc athée ou au moins agnostique

 

 

Je n’ suis pas d’ ceux qui braill’ leur pif leur voix leur peau

J’ les hais c’est viscéral ça vient du fond d’ ma viande

Moi j’ repère un rabbin à la barbe au chapeau

Et je n’ vois d’ viscéraux que dans vot’ propagande

 

J’ suis pas fils de Darquier ou descendant d’ Drumont

Maman n’ prenait pas l’ thé avec Monsieur Céline

Aux sourc’ de ma colère il n’y a gèn’ ni sermon

Et qu’on feign’ de l’ penser ça m’ fouett’ l’adrénaline

 

Et s’il faut fair’ le tour d’ vos hypothès’ mesquines

Pas un d’ vous n’ m’a fauché ma femme ou mon boulot

Je n’ risque pas d’ vous voir dans mon quartier prolo

J’ n’ai nul compte à régler rien d’ perso n’ me taquine

 

Tant qu’ vous y êt’ rayez donc d’ vos élucubrations

Les bourreaux d’ Jésus-Christ et les complots d’ Jésuites

Vot’ peste brune ou noire elle est mangée aux mythes

La hain’ n’a qu’un microbe et c’est vot’ prestation

 

Vos pass’ droits vot’ violenc’ vos mensong’ vot’ jactance

La prétention d’ guider les humains d’ vot’ flambeau

Alors que vous n’ soignez qu’ vos intérêts tribaux

Et n’ fixez pas d’ limit’ à votre omnipotence

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ marr’ marr’ marr’ d’ vos salades

      Repris’ en chœur par tous les bien-paissants

      Pour vous n’ pas vous aimer c’est êt’ malade

Ben voyons ça va d’ soi vu qu’ vous êt’s innocents

Ça n’ mérit’rait au mieux qu’un’ tranch’ de rigolade

Mais comme on n’entend qu’ vous ça d’vient vite agaçant

Je n’ suis pas d’ ceux qui nient le génie d’ Lévi-Strauss

Mais j’ trouv’ qu’y a trop d’ Lévi nett’ment moins génies qu’ lui 

D’ chapons à l’aile en plomb brillants comm’ un’ nuit d’ pluie

Qu’occup’ dans l’ catalogu’ le perchoir d’ l’albatros

 

Qu’ ce n’ soit ni l’ tien ni l’ mien ça s’ peut bien j’ te l’ concède

Mais n’ somm’-nous pas lésés en tant qu’ lecteurs lambdas

Dès qu’avant toute épreuve on trie les candidats

Il n’ faut pas s’étonner qu’on n’ sirot’ que d’ l’eau tiède

 

Un tiers des écrivains deux tiers des journalistes

Entre ceux qui dénonc’ la discrimination

Et ceux qui dis’ normal ils ont la vocation

Dit’-moi donc à voix bass’ qui au juste est l’ raciste

 

Et qu’on n’ me fass’ pas l’ coup du numerus clausus

J’ai l’ droit d’ savoir pourquoi un tocard sort du rang

D’ailleurs j’ m’en fous pas mal de qui s’ cach’ sous Durand

Peu import’ qui en est vu qu’ tous les aut’ les sucent

 

Peu import’ qui nous brait son lot d’ pensée unique

Puisqu’on l’ sait bien d’avanc’ qui s’écart’ s’ra lynché

On n’ peut mêm’ plus s’ permettre un’ distance ironique

Et sous peu mêm’ se tair’ va d’venir un péché

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ de cette oligarclique

      Qui contrôl’ tout radio télé journaux

      Tout’ les tribun’ et tous les tribunaux

Et qui d’ sa parano fait un enjeu public

Mêm’ le web est plein d’ flics il n’y a plus d’ zon’ nono

On étouff’ dans la chambre à gaz d’ votre ombilic

 

 

Je n’ suis pas d’ ceux qui clam’ œil pour œil dent pour dent

J’ me sens plutôt colombe et n’ rêv’ pas d’hécatombe

Mais quoiqu’ell’ n’ règlent rien j’ comprends qu’ ça tass’ des bombes

D’ subir sans droit d’ répliqu’ vos laïus impudents

 

Est-c’ retors ou barjo d’ faire une affair’ d’État

De deux ou trois poivrots qui saccag’t un cim’tière

Ou qu’ de pauv’ graffiti au flanc d’un’ pissotière

Dès qu’ vous êt’ mis en caus’ devienn’t un attentat

 

Qu’il ne s’ trouv’ pas un’ voix pour gromm’ler où va-t-on

Quand vous palpez les biens d’ vos coreligionnaires

Et qu’ le pognon des morts engraiss’ des millionnaires

Après tout pourquoi pas des biens basqu’ ou bretons

 

Qu’ vous ayez l’effront’rie d’ nous parler d’affront’ments

Quand on tire au canon sur des goss’ armés d’ pierres

Et qu’ les scor’ sont du genr’ un pans’ment cont’ cent bières

Qu’ les tueurs nous assourdiss’ de pleurs et d’ geignements

 

Qu’avec vos troup’ d’élit’ financées par Wall Street

Et tous les arsenaux qu’ vous avez amassés

Vous nous r’ssassiez toujours qu’ c’est vous qu’êt’ menacés

J’en connais peu qui l’ gob’ et beaucoup qu’ ça irrite

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ d’ ces shérifs d’ ces pontifes

      Oh pas plus qu’ s’ils étaient Cors’ ou Persans

      J’ veux pas baiser la babouch’ du calife

Ni qu’on dise en mon nom l’ contrair’ de c’ que j’ ressens

Moi j’ suis doux mais y en a d’ moins patients qui s’ rebiffent

Alors lâchez du lest avant qu’il n’ coul’ du sang

 

 

Pour brailler au racist’ il faudrait être un’ race

Vos caractéristiqu’ bien fol fut qui s’y fia

Vot’ culture agonise et vot’ foi n’ laiss’ pas d’ traces

Seul survit l’intérêt vous n’êt’ plus qu’un’ mafia

 

Un’ mafia qu’a détruit tout c’ qui jadis nous liait

Drapeau r’ligion famill’ solidarité d’ classe

Et devant vot’ télé nous v’là seuls comm’ des niais

Pendant qu’ main dans la main vous raflez tout’ les places

 

Sans oublier jamais d’ prôner l’égalité

Mais comm’ disait Orwell y en a d’ plus égaux qu’ d’autres

Et quand vous pérorez au nom d’ l’humanité

Vous n’ nous fourguez jamais qu’un’ seul’ caus’ c’est la vôtre

 

Je n’ trouv’ pas si sacré l’ droit à la différence

Dès lors qu’ vous êt’ les seuls à en tirer profit

Quand ils voient qu’ différenc’ ça doit s’ lir’ préférence

Mêm’ les pir’ des gogos finiss’ par dir’ suffit

 

Plein l’ cul des privilèg’ déguisés en mérites

Je n’ veux connaît’ que l’homm’ comm’ Marx et Franz Fanon

Foin d’ votre appartenanc’ comm’ de tout c’ qui s’hérite

À vot’ mond’ de monad’ je dis non non non non

 

J’en ai marr’ j’en ai marr’ marr’ marr’ marr’ d’ ces poncifs

      J’ chant’ ça tout bas faut pas qu’ ça vous effraie

      J’ suis pas naïf au point d’ faire un’ manif

N’empêch’ qu’ils sont un roc sur la voie du progrès

J’ renonce à êt’ Français pourquoi s’rais tu donc Juif

Qui sait si j’ suis pas toi au d’là d’ nos minarets

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