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Le blog de Narcipat

Narcisse et enfant de six ans, liste de traits.

21 Septembre 2014 , Rédigé par Narcipat Publié dans #VA : Joanna M. Ashmun

 

– « Les six-ans peuvent, oh, bien souvent, expansifs et débridés [“expansive and out-of-bonds” : ?? Je m’explique mal que l’on enchaîne du favorable au fâcheux], révoltés [“contrary”], violents, difficiles… à vivre. » (p. 4)

– « Votre six-ans typique est ne petite personne paradoxale, et bipolarité est le nom du jeu. Quoi qu’il fasse, il est tout aussi prêt à faire l’inverse. En fait, il arrive que le choix de tel objectif, de telle méthode, déclenche immédiatement un besoin irrésistible du contraire. » (p. 1, premier paragraphe du livre) [Italiques des auteurs.]

– « Les revirements des six-ans sont quelque chose avec quoi il faut compter. » (p. 2)

– “Je t’aime” se métamorphose rapidement en “Je te hais”. (p. 2, 6)

– têtu et incapable de prendre un parti (p. 2)

 

– « L’enfant est à présent le centre de son propre univers. » (p. 2, 15) [Italiques des auteurs.]

– enchanté par n’importe quelle sottise qui attire l’attention sur lui; peut faire des idioties frimeuses pour attirer l’attention sur lui quand il se sent négligé ou exclu (pp. 71-72)

 

– arrogant (p. 7)

– suffisant (« hautement conscient de l’importance d’avoir six ans ») (p. 22)

– exige plus qu’il ne demande (p. 6 et 16)

– pense que sa façon de faire est toujours la bonne (p. 7)

– une fois qu’il a démarré, va se tenir à une mauvaise conduite ou à un jugement erroné sans se préoccuper d’une punition inéluctable (p. 7)

– demande à être flatté et célébré comme “bon”, même ( « de manière assez triste et touchante ») s’il se comporte on ne peut plus mal (p. 6)

 

– ne peut accepter les critiques (p. 7)

– blessé par des critiques, même très minimes, des commentaires, des échecs (p. 6)

– « Il est à tel point désireux de bien faire, d’être le meilleur, d’être aimé et loué, que tout échec lui est très pénible. » (p. 6)

 

– Veut gagner à tous les coups. (p. 4, 21, 45)

– Pas fair-play, ne supporte pas de perdre (p. 7, 16)

– chicaneur et querelleur (p. 21)

– méfiant, malicieux, culotté et capricieux (p. 6, 17)

– porté à la compétition et à l’affrontement (p. 20)

– belliqueux, verbalement et physiquement agressif (p. 21)

– menace, injurie, en vient à la violence physique (p. 21)

– violentes crises de colères qui peuvent rendre une contention nécessaire, car il donne des coups. (p. 29)

– jaloux, envieux (p. 7, 21)

 

– pour être sûr de gagner, va tricher ou édicter ses propres règles (pp. 21-22, 45)

– se plaint de ce que les autres trichent et ne suivent pas les règles (p. 45)

– certains se montrent très cruels avec leurs frères plus jeunes (p. 22)

– ne dit pas toujours la vérité (p. 16)

– n’admettra pas avoir mal agi (p. 41) [Note : une technique est donnée, pour obtenir des enfants l’exposé des faits, technique qui marche aussi avec les narcisses : ne leur demandez pas s’ils l’ont fait, mais comment ils l’ont fait.]

– le bien signifie les choses explicitement demandées ou permises par les parents et autres figures d’autorité; le mal, celles qui sont explicitement désapprouvées ou interdites (p. 66)

 

– peu enclin au pardon (p. 22)

– très critique de la conduite d’autrui (p. 22)

– s’attend à ce que les amitiés soient restaurées immédiatement après des doléances furieuses ou un terrible conflit (p. 22) [Inépuisables, ces pp. 21-22!]

 

– veut commander (p. 21)

– « De nombreux enfants pensent que leur père sait tout – même ce qui se passe à la maison pendant qu’il est au travail. » (p. 16)

– pense que son maître connaît la meilleure manière, et la seule correcte, de faire les choses; peut ignorer quelles règles suivre quand celles de l’école diffèrent de celles de la maison (p. 18)

 

– « hautement indifférencié : tout est partout » (p. 7)

– ne peut pas toujours faire la différence entre le tien et le mien – et en conséquence commet souvent des vols (pp. 39-41)

 

– « dépense d’énergie aléatoire et improductive » (p. 31)

– s’intéresse davantage au maniement et à l’usage des outils qu’à ce qu’on fabrique avec (pp. 53-54)

– moins intéressé par le résultat final que par ce qu’il fait sur le moment (p. 56)

 

– « Les six-ans aiment se déguiser et faire semblant d’être un autre… » (p. 49)

 

[Bof… Guère d’ardeur à commenter. Tout se chevauche et s’interpénètre là-dedans. Pour l’essentiel, instabilité et besoin d’omnipotence. Ne sont-ils pas le fait de l’enfance tout entière? J’avais trouvé piquante la première lecture, peut-être parce que le voile de l’anglais s’interposait. À présent cette liste en extériorité me paraît puérile. Mais ce qui l’emporte en puérilité – ou en sénilité? – sur tout le reste, c’est bien de publier ces pauvretés parce que je n’ai plus de lecteurs!! Là faut le faire. Je sens la cervelle me couler par au moins six orifices, et si je gardais le moindre souci de dignité, j’irais incontinent enjamber la balustrade, après avoir tordu le cou à ce blog à la con, qui m’empêche de cogiter – à supposer que je le puisse encore, et même y sois jamais parvenu – sans la moindre contrepartie. 

     Récapitulons. Joanna dit beaucoup de bêtises, mais il est un point sur lequel elle a fini, semble-t-il, par m’ouvrir les yeux à force d’insister : c’est l’anomalie cognitive. Il n’est pas absolument neuf que j’évolue dans un monde parallèle, mais je me suis toujours plus ou moins figuré que les autres, une fois dessillés, comprendraient que c’était le vrai : il me semble que je n’avais jamais réalisé avec une telle force que j’ai, toute ma vie, refusé la vérification, tenant systématiquement que les dés étaient pipés, et préférant mes constructions fantasmatiques, sinon exactement aux faits, du moins aux discours d’autrui, présumés erronés  voire trompeurs. Certes, il y a quelques raisons de se méfier de ce qu’euzôt appellent le réel, et notamment de nos prétendues limites : il n’est pas nécessairement malsain d’essayer encore. Mais il y a peut-être mieux à faire de sa vie que de la passer à battre des bras en se répétant : cette fois, je m’envole!

     Mieux à faire, vraiment? Oui, pour ceux qui sont capables de sentiments, de sensations, de désirs, de jouissance objectaux. Pas quand tout passe par l’image de soi qu’on en retire. Un narcisse n’a pas d’accès direct à la vie, et il aura beau faire des prodiges de “lucidité”, il restera toujours achoppé à ce handicap.

     Ce qu’il me semble n’avoir pas pleinement réalisé non plus jusqu’à l’heure, c’est l’être à la fois dérisoire et odieux que j’ai toujours été, à force d’excepter mon cas. Mais là Joanna n’a guère pesé, j’y reviendrai… ou non, car une terrible flemme m’étreint, face à ce blog aussi hypertrophié et aussi vide que mon ego… Fermer? Dégraisser? Laisser en place et n’y plus songer? Je ne sais à quelle option me vouer. Ce serait assez marrant de liquider mes mille “articles”, et de ne laisser en place que ces pubs de merde imposées pede militari par le repreneur du site. Mais dès le lendemain j’en ferais une maladie.]

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