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Le blog de Narcipat

[Le complot]

26 Mai 2017 , Rédigé par Narcipat Publié dans #VA : X : La paranoïa

 

3. Le complot : influence, instrumentalisation et manipulation

 

Le comportement majeur du paranoïaque est la défense avec promptitude à l’attaque, attitude qui est sous-tendue par un sentiment de méfiance qui se développe généralement dans tous les domaines de la vie du sujet. [Mais, si je puis servir de modèle, le plus souvent à côté de la plaque : parfois je me dis que je me méfie de tout, sauf des périls qui se révèlent effectifs : la vraie tuile est presque toujours imprévue.] La personnalité paranoïaque va tout autant se méfier de celui qu’elle considère comme plus puissant qu’elle, qui le  [sic : ne serait-ce pas plutôt “la”? Puisque c’est la PP qui se méfie…] menace, que de celui qu’elle considère comme plus médiocre, plus petit, et qu’elle méprise généralement. [Hum. Mépriser qui que ce soit, c’est admettre la validité du mépris, donc risquer un effet boomerang.]

    La paranoïa vit du complot, se nourrit du complot, tant de celui qu’elle fomente que de celui qu’elle imagine. [Quel complot la paranoïa, qui peut éventuellement faire des disciples, mais polymérise ses angoisses dans la solitude, peut-elle bien “fomenter”?] Les sociétés secrètes sont un produit typique de la paranoïa. L’espionnage, les services secrets, le renseignement, la mafia, aussi. [À vue de nez, c’est complètement absurde. Il est évident que certains groupes ont besoin d’ombre et de silence pour agir efficacement, en s’affranchissant des lois qui entravent le populo. Les assassins professionnels sont-ils tous paranoïaques? Quelle blague! Et d’autant plus comique que le parano, c’est tantôt celui qui voit partout l’action de sociétés secrètes à son encontre, tantôt celui qui en fait partie] L’on retrouvera d’ailleurs beaucoup de paranoïaques dans ces coulisses-là. La logique paranoïaque est que « l’homme est un loup pour l’homme » [Ce n’est en rien une logique, mais un présupposé – ou une maxime issue de l’expérience, mais qui sert de présupposé en présence de faits ultérieurs.] tout en affirmant souvent le contraire sous [??] des idéaux très affirmés. Dès lors, il s’agit de tuer avant d’être tué.

    De par sa rigidité psychique [qui, étrangement, n’empêche pas, d’après vous, une extrême mobilité de thèse et de moyens.], le paranoïaque rumine, nourrit des pensées obsessionnelles, feint l’empathie et l’enthousiasme en ayant pourtant un regard froid, de type métallique, sans véritablement nourrir de tels sentiments vécus comme dangereux et auxquels il ne lui a pas été donné d’accéder lorsqu’il était enfant. [Ce n’est tout de même pas tout à fait exact pour mézigue, car je ressens la pitié jusqu’aux larmes. Mais je ne crois pas que la “voie des larmes” nous mène à la vérité d’autrui, ni d’ailleurs à la nôtre.]

 

Les micros

Un paranoïaque demande explicitement au thérapeute une consultation par skype.

    Le thérapeute lui répond favorablement, en lui proposant un rendez-vous.

    Le paranoïaque répond alors : « Je ne sais pas si ça va donner quelque chose par skype puisqu’il y a des micros dans la maison… »

 

    Services secrets, services de l’ombre, complots d’État, franc-maçonnerie occulte… appellent souvent en leur sein des personnes à tendances paranoïaques. Le paranoïaque pense stratégie (manière d’atteindre son but de toute-puissance et de contrôle absolu) et tactique (poser des pions au bon endroit). Il jouit de la tactique lorsqu’il s’aperçoit qu’il peut manipuler des êtres humains à sa guise. [Le problème, encore une fois, c’est qu’aucune passerelle crédible n’est lancée entre le psychotique reconnu auquel ce qu’il ressent comme un danger (et pas nécessairement celui d’une agression, du moins ciblée sur sa personne) inspire une angoisse génératrice de discours, et éventuellement d’action, d’une part; et de l’autre le parano-à-succès, maître du monde en puissance.]

 

Le complot au cœur du pouvoir

La famille Médicis  est tenue d’une main de fer, celle de Catherine de Médicis. « Une famille un peu particulière, mais pas si mal, tu verras », spécifie le duc d’Anjou au protestant Henri de Navarre, dans le film La Reine Margot. Les quatre enfants d’Henri II et Catherine de Médicis, François d’Alençon, Charles IX, Henri d’Anjou et Margot sont sous le joug de cette femme terrifiante, qui intrigue abusivement par le pouvoir terrestre et occulte. [sic] Tout est régi par le complot : complot contre les protestants, assassinats, intrigues de palais, manipulations occultes et empoisonnements.

[Les guerres de religion par le verre déformant d’un film! L’unique réplique qui m’en est fournie ne me paraît pas témoigner d’un gros effort de reconstitution… Et qu’est-ce que ça prouverait? Selon moi, c’est le pouvoir qui rend fou, surtout les pauvres types qui n’ont pas le discernement élémentaire qu’eut Louis XIII, de choisir un ministre capable de l’exercer. Et le chapitre finit là, aussi vain qu’il est court. Rien sur ces “théories du complot” qui sont devenues un dada des journaleux mainstream, et qui seraient bien commodes si elles trompaient quelqu’un d’autre que les profs et autres dupes habituelles de la presse : il est devenu inutile de réfuter le soupçon porté sur une info, désormais il suffit de répondre : « Si je vous comprends bien, ce serait un complot? » pour disqualifier des arguments. Les seuls complots autorisés, ce sont les complots nazis : pour nos princes, le temps semble bien, en effet, s’être arrêté depuis 75 ans.

    Il y a des “complots”, mais leur importance est minime. Nul besoin de “complot” pour agir en fonction de ses intérêts propres (ceux des multinationales sont semblables, malgré les concurrences), et brandir en paroles le drapeau de l’intérêt général, vu que « Je veux m’en mettre plein les poches, dussiez-vous tous crever » déplairait inutilement aux masses. Ce n’est pas un calcul paranoïaque : le parano, quand il est aux commandes, n’a pas pour but d’accumuler des fortunes en vue de sa retraite : comme il vit pour et par l’œil d’autrui, il est obligé de se conformer aux “grands principes” qu’il a posés, et auxquels il ne croit pas vraiment. En quoi d’ailleurs il est autrement dangereux qu’un truand.

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